Les experts de l’innovation, de la communication et de l’environnement numérique s’engagent pour une transformation sûre, responsable et universelle en cette période de fièvre technologique et de reprise économique.

Découvrir ce qu’est la sobriété numérique

Les innovations technologiques et les différents usages que nous faisons des outils numériques laissent une empreinte environnementale. Les fabricants, propriétaires d’infrastructures de réseau et de centres de données, ou encore les internautes procurent un impact sur l’environnement avec chaque courriel envoyé, chaque vidéo téléchargée ou chaque photo mise en ligne sur un réseau social. Selon une estimation en 2020, le marché des technologies de l’information a produit entre 3 et 4 % de toutes les émissions polluantes dans le monde. C’est dans ce contexte que la sobriété numérique, une tendance qui vise à adopter des habitudes numériques plus durables, a commencé à occuper le devant de la scène. À l’heure actuelle, la pollution numérique est invisible, silencieuse et peu connue. Il s’agirait donc d’un ennemi invisible devenu obèse. Cela dit, la sobriété numérique est impérative et passe par la création de nouveaux produits et services qui consomment moins de ressources.

Que pouvons-nous faire ?

Il n’est pas nécessaire d’éteindre nos téléphones portables ou nos ordinateurs, mais nous pouvons modérer notre consommation d’Internet, n’envoyer que les courriels essentiels, ne recharger nos appareils qu’en cas de besoin, supprimer des données du nuage ou mettre à jour nos courriels. Quant à ce que les entreprises peuvent faire, les experts recommandent de fabriquer des équipements plus efficaces dès leur conception, de limiter les offres forfaitaires, d’allonger la durée de vie des appareils et d’installer les centres de données dans des espaces plus frais pour réduire la consommation d’électricité.

Un autre axe d’action et de sensibilisation doit être la population jeune. D’après un sondage, 21 % des jeunes risquent de devenir dépendants des téléphones portables et de développer des phobies de l’absence de Smartphones. La pénétration des TIC (technologies de l’information et de la communication) chez les jeunes doit s’accompagner d’une formation et d’une médiation. Apparemment, cette vie médiatisée par la technologie n’est pas quelque chose d’inné. Cependant, elle nécessite du temps et une formation pour en faire un usage complet, sans risque et universel. Une autre étude indique que 2 adolescents et jeunes sur 3 considèrent que leurs compétences numériques sont élevées, mais que, dans le même temps, ils consacrent du temps et des efforts à leur alphabétisation numérique en s’auto-formant. En général, la moitié des jeunes consultent des navigateurs sur Internet et 43,6 % apprennent par essai et erreur.

Il est intéressant de noter que la plupart des enfants et des adolescents identifient le rôle de l’éducation formelle comme une source résiduelle de formation et de résolution de problèmes. Ils préfèrent le soutien social des amis et des connaissances pour se débrouiller dans l’environnement numérique. Ils doivent apprendre à surfer sur le net, et nous devons trouver l’espace pour que les médiations du monde éducatif et de la famille trouvent une place appropriée pour contribuer à l’éducation aux médias et au numérique.

Recycler, réutiliser, récupérer et  réutiliser

Un autre concept clé de la numérisation durable doit se concentrer sur le recyclage de la grande quantité d’appareils mobiles que nous utilisons et jetons en permanence. La vie d’un Smartphone ne s’arrête pas lorsqu’un nouveau modèle sort ou cesse de fonctionner correctement.